Le Château des étoiles, voyage en uchronie


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Christopher Lloyd, Retour vers le futur (1985)

Le voyage auquel je vous convie aujourd’hui est d’un type un peu particulier puisque je vous propose une escapade dans un passé décliné à la façon de l’uchronie. « L’u-quoi ?! » me demanderez-vous peut-être. Il s’agit d’une réécriture. Un point de divergence dans la trame de l’histoire, comme un grain de sable qui aurait grippé les rouages du temps et aurait lancé la machine dans une toute autre direction. Et si les machines fabuleuses imaginées par Jules Verne avaient pris le pas sur la technologie telle que nous la connaissons ? Si la vapeur était devenue la source d’énergie privilégiée au détriment du pétrole ? Tel est le postulat de base de cette branche de la science-fiction.

Ce style de récits a tout pour me plaire : Qu’il s’agisse de romans relatant des aventures en terres lointaines et dans un temps révolu, de beaux livres ou de bandes dessinées, ce sont autant d’objets qui nous font rêver et qui, par leur simple existence, nous invitent à l’aventure et à l’évasion, comme autant d’atlas bouleversant la cartographie de la littérature de l’imaginaire. Mais les pages et les images de ces livres contiennent bien plus encore :des aventures où tous les possibles peuvent se réaliser. Pour moi,ce sont comme porte d’accès vers un monde inconnu. Un monde ancré dans la réalité telle que nous la connaissons et telle qu’elles’est déroulée, qui nous pousse parfois aux frontières de l’onirique et de l’inquiétant.

C’est mon péché mignon du moment et je ne m’en lasse pas ! J’ai donc prévu quelques articles pour vous faire voyager dans l’histoire revisitée, autant par le texte que par les images.

« 1859 : la conquête de l’espace commence. »

Le Château des étoiles,  
1869 : La conquête de l’espace (1/2) par Alex Alice (ed. Rue de Sèvres)


Pour commencer cette série de chroniques, une bande-dessinée qui est un de mes gros coups de cœurs de ces dernières années. Le premier cycle du Château des étoiles relate la conquête spatiale, revisitée à la façon des récits de voyages des courageux explorateurs qui ont marqué le XIXe siècle. Nous suivons les aventures de pionniers cherchant à propulser leurs aérostats dans l’éther. Parmi eux, des personnages ayant bel et bien existé mais aussi des héros de pure fiction. L’histoire et l’imaginaire sont ici mêlés dans un ensemble à la fois attrayant et cohérent.

Le format est tout aussi intriguant puisque la publication a commencé sous la forme de feuillets évoquant des journaux d’actualité avant de passer au format relié.


1869 : La conquête de l’espace (2/2)

J’ai été tenue en haleine, impossible de reposer ces ouvrages avant d’avoir fini le premier cycle. Les personnages sont attachants et expressifs, et le récit audacieux est servi par des illustrations réalisées à l’aquarelle. Très soignées et chatoyantes, elles confèrent une identité visuelle très marquée à cette bande dessinée. Les teintes dominantes sont pastel et font penser à la rencontre de dessins d’époque patinés par le temps avec des images qui m’ont semblé tout droit jaillies des films d’animation Ghibli. Le découpage n’est pas en reste puisqu’il offre un panel très dynamique avec des jeux de variations au niveau de la forme des cases et des pleines pages occupées par des illustrations inspirant des sentiments grandioses. Ce découpage m’a parfois évoqué l’esthétique de certains comics, mais avec la patte très reconnaissable de la bande dessinée franco-belge. Tout cela donne un charme original et inimitable à cette série qui s’impose à mes yeux comme un futur classique de la bande dessinée uchronique.

Je n’ai qu’une hâte : poursuivre mon exploration dans cet univers avec le cycle suivant : Les Chevaliers de Mars !

Orion


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